Produite entre 1932 et 1938, la Citroën Rosalie est une voiture particulière dans l’histoire de Citroën, puisqu’elle fait le lien entre le duo C4/C6 et la fameuse Citroën Traction.
La présentation de la Citroën Rosalie s’effectue lors du salon de l’automobile de Paris d’octobre 1932, la voiture est appelée par son nombre de chevaux fiscaux comme il était coutume à cette époque : Citroën 8, 10 ou 15 selon la motorisation choisie par le client. Quant à la dénomination « Rosalie », celle-ci n’est qu’un surnom donné à la voiture et ne fut que très rarement utilisée par Citroën dans sa communication.
La voiture est équipée du moteur flottant (on retrouvait la même chose sur la C6). La carrosserie acier « monopièce » apparaît qui se veut plus résistante que les carrosseries tout acier des Citroën de la fin des années 1920.
Citroën dynamise la gamme Rosalie avec un programme sportif visant à battre des records de vitesse moyenne réalisés par la petite Rosalie en 1933 : 300.000km sont parcourus à la vitesse moyenne de 93km/h sur l’anneau de Montlhéry.
Citroën opte en Janvier 1934 pour un restylage de la ligne de la voiture par le biais d’un kit carrosserie réalisé par Bertoni et appelé NH (Nouvel Habillement) : ailes à bavolet, calandre inclinée, pare-chocs courbés…
La Rosalie était une voiture d’appoint pour les clients effrayés par le modernisme de la Traction, mais surtout ses déclinaisons utilitaires sont encore appréciés du public. Cependant, en 1938, les nouveaux dirigeants de Citroën décident que la Rosalie a fait son temps, sa production cesse après 38.840 exemplaires vendus.
Ce véhicule a été en grande partie restauré par Guy Lorain, il appartient à Claude Speltz.